Sonny Boy Williamson II
- Rice Miller dit "Sonny Boy Williamson II" circa 1960 (Source : FBF) -
"Little Boy Blue"
Au même titre que les Bluesmen Slim Harpo, ou Little Walter,
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que nous avions déjà abordé dans cette rubrique "Blues" proposée par "Le Cercle Modernist",
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Aleck "Rice" Miller, plus connu par tous sous le nom de Sonny Boy Williamson II,
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est une personnalité incontournable pour tout amateur et passionné de Blues.
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Notons que, en plus de l'importance incontestable de son oeuvre musicale pour la musique Blues Afro-américaine,
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Sonny Boy Williamson II est aussi, et surtout oserais-je dire (!...) une immense icône pour la culture Modernist.
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Une authentique icône qui a, d'ailleurs, participé in vivo à forger notre culture : comme nous le verrons plus précisément,
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c'est une des premières vedettes américaines de Blues à quitter les Etats-Unis pour "distiller" sa musique en Angleterre en fascinant une partie de la jeunesse.
Sonny Boy Williamson voit bien le jour sous le nom de Aleck Miller, né Ford.
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Par contre, son prénom (Aleck ou Alex ?..) est tout aussi peu sur que sa date de naissance du 5 décembre 1912.
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Il y à une surement une erreur à propos de sa date de naissance, mais cela est chose courante dans le Sud rural et profond des Etats-Unis.
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Ce qui est plus sur, c'est qu'il est bien né dans une plantation : la Sara Jones Plantation, située dans le Comté de Tallahatchie dans l'état du Mississippi.
Notons, au passage, que le Comté de Tallahatchie est connu pour le rôle notable de ses habitants dans la lutte pour les Droits Civils des Noirs américains.
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C'est d'ailleurs là que va être lâchement assassiné Emment Till en 1955, en provoquant de terribles émeutes raciales.
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A l'origine, le lieu faisait auparavant partie de la terre de la Grande Nation Indienne, celle de la tribu des Choctaw :
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le nom du Comté, Tallahatchie, peut être traduit par " Les Rochers d'eau" en langue Indienne Choctaw, les racines sont profondes ...
- Référence musicale 1 (en bas d'article) -
- Carte de l'état du Mississippi (Source : NG) -
Pour revenir sur sa date de naissance incertaine, plusieurs cas de figure sont possibles car les sources sont discordantes.
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Tout d'abord, Aleck Rice Miller déclare qu'il est né le 5 décembre 1899, mais, David Evans,
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professeur émérite de musique et musicologue à l'Université de Memphis, va trouver un acte de naissance du Bluesmen daté de 1912.
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De plus, des années après la mort de Sonny Boy II, la productrice Lillian Shedd McMurry va lui déclarer qu'il est né le 11 mars 1908...
Lillian Shedd McMurry est un personnage de première importance dans l'histoire et l'évolution du Blues Afro-Américain.
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Lillian Shedd McMurry est une productrice, véritable précurseur, ainsi que la propriétaire de TRUMPET Records, label qu'elle va créer en 1951
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TRUMPET Records est un label exclusivement dédié au pure R'n'B et au Blues : Little Milton, Arthur Crudup et Elmore James y font leurs débuts !
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Dès le départ, Elmore James fait partie de l'aventure avec Lillian Sheed McMurry : lorsqu'elle décide de vendre des disques dans sa boutique,
c'est Elmore qui installe le matériel et commence à jouer de la guitare lors des sessions d'enregistrement, avant de débuter son incroyable carrière.
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Le label TRUMPET, sur lequel nous aurons l'occasion de revenir plus longuement, est donc central et précurseur pour le Blues de Delta du Mississippi.
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Voilà pourquoi le témoignage de Lillian Sheed McMurry, à propos de l'age exact de Sonny Boy Williamson II, est pris très au sérieux par les spécialistes...
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Au début de son existence, le jeune Rice Miller travaille durement dans les champs avec sa mère et son beau père, Jim Miller, accompagné de sa mère.
A partir de la fin des années 1920, Rice Miller décide d'arrêter son existence faite de labeur dans les champs auprès de ses parents : il prend alors "la route"...
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"Prendre la route" (la Route du Blues) est chose assez courante en ce début de XXe siècle pour la jeunesse, d'autant plus pour un jeune Noir, aux Etats-Unis.
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Les Etats-Unis sont immense, l'urbanisme explose à l'époque, et surtout, le voyage ouvre indéniablement des opportunités pour améliorer son existence.
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Rappelons, que ce phénomène de migration massive au travers les Etats-Unis va pousser les Bluesmen, venant du Sud pauvre, vers les villes du Nord plus riches.
- Logo de TRUMPET Records en 1951 (Source : T.R) -
Lors de son voyage "initiatique", le tout jeune Rice Miller commence par un véritable tour du Sud profond des Etats-Unis.
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Il fait, d'abord, un périple assez long au fin fond de son Mississippi natal, puis, il s'arrête plus longuement dans l'état de l'Arkansas.
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C'est là qu'il y rencontre Big Joe Williams, Elmore James et Robert Lockwood Jr, les talentueux Bluesmen locaux sont légions !..
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Certaines sources pensent qu'il a joué, au moins une fois, avec la légende du Blues Roots, l'incroyable Robert Johnson.
Il est incontestable que les premiers pas dans le monde de la musique , du jeune et talentueux Rice Miller,
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suivent déjà, "pas à pas" dirons nous, les traces des Bluesmen du Delta les plus talentueux de son époque !
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C'est durant ces premières années que Rice Miller fait ses classe, il développe et perfectionne son jeu d'harmonica.
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C'est aussi durant cette période qu'il commence à se faire remarquer grâce à la puissance de son jeu d'harmonica.
Willie Dixon vient souvent, par exemple, le voir jouer lors de ses concerts : les "meilleurs" viennent déjà observer cet artiste hors pair !
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Le Bluesmen développe, déjà à cette époque, une technique spectaculaire propre à lui pour jouer avec son instrument de prédilection.
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En effet, le jeune Rice Miller bloque son harmonica dans sa bouche pour en faire sortir des sons, sans jamais le toucher avec ses mains !
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A cette époque, il est encore connu sous le nom de Rice Miller, mais, il lui arrive aussi de se produire avec le surnom de Little Boy Blue,
on lui attribue ce "nom de scène" car le je jeune homme est connu pour être gourmand et particulièrement friand de riz au lait !...
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Petit à petit, Rice Miller commence à se faire une réputation : ses incroyables performances scéniques et son charisme naturel séduisent le public.
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En 1941, Rice Miller signe un nouveau contrat qui va donner un nouveau départ à sa carrière de Bluesmen, il est intégré au sein d'une radio locale.
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La Radio KFFA, basée à Helena dans l'état de l'Arkansas, diffuse dans le Sud des Etats-Unis, et plus particulièrement dans le Delta du Mississippi.
- Référence musicale 2 (en bas d'article) -
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- Sonny Boy Williamson II lors de l'émission de la Radio KFFA "King Biscuit Time" en 1941 (Source : BM) -
Rice Miller est chargé, avec son groupe, d'animer musicalement l'émission de la radio "King Biscuit Time",
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le nom donné à cette émission radiophonique est celui de son sponsor vendeur, entre autres, de biscuits...
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C'est précisément durant cette période, que le jeune Rice Miller adopte le surnom de Sonny Boy Williamson.
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Car, le nom de Sonny Boy Williamson est déjà celui d'un Bluesmen, originaire du Tennessee évoluant depuis la fin des années 1930.
C'est une singulière histoire de la culture Blues, caractéristique d'une époque qui voit des artistes obligés d'utiliser toutes les ressources possibles,
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pour essayer, souvent en vain, de sortir de l'anonymat, et enfin pouvoir pratiquer librement et dignement leur Art musical.
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John Lee Sonny Boy Williamson I, originaire du Tennessee, est un des pionniers de l'Urban Blues de la ville de Chicago durant la fin des années 1930.
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En 1939, John Lee Sonny Boy Williamson I joue lui à Chicago avec le légendaire Robert Lockwood Jr, ami proche de Muddy Waters.
Certains pensent même que Muddy Waters quitte le Delta car la compétition est trop forte avec John Lee Sonny Boy Williamson I et Robert Lockwood.
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Il semble, en fait, que John Lee Sonny Boy Williamson I est bien quelques années d'avance sur Muddy Waters, à propos de la "création" du Chicago Blues.
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Pour être plus précis, il aurait "électrisé" le Blues, son harmonica en l'occurrence, cinq années avant que Muddy Waters ne fasse de même avec sa guitare, en 1945.
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Lorsque le jeune Rice Miller change de nom pour l'émission "King Biscuit Time", ce n'est ni son idée, et ni sa propre décision !
En fait, ce changement de nom est voulu par Max Moore, le dirigeant de la compagnie "King Biscuit Flour Business" veut profiter de la notoriété du nom.
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John Lee Sonny Boy Williamson I, surnommé à juste titre "The Father Of Modern Blues Haro", va enregistrer de nombreux morceaux :
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d'abord entre 1937 et 1945, pour le label BLUEBIRD, puis juste après, entre 1945 et 1947, il enregistre également pour VICTOR Records.
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Dés son premier enregistrement, en 1937, "Good Morning Little School Girl", est tout de suite un succès auprès du public du Sud des Etats-Unis.
- Sonny Boy I circa 1937 (Source : BM) -
John Lee Sonny Boy Williamson va donc devenir très célèbre dans le monde du Blues, particulièrement dans tout le Sud des Etats-Unis.
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En fait, dés les années 1940, le nom de John Lee Sonny Boy Williamson I évoque à tous ses contemporains le son de l'harmonica Blues !
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Fort de cette réputation, le nom du "premier" Sonny Boy Williamson, qui est assassiné en 1948, intéresse donc fortement la société "King Biscuit".
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C'est bien le patron de la société et de l'émission de Radio, Max Moore, qui pousse Rice Miller à récupérer le nom du Bluesmen originaire de l'état du Tennessee.
Cette substitution de nom va vite faire avoir des effets positifs sur l'audition de la Radio KFFA : le nom de Sonny Boy I est déjà bien connu du public local
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, comme nous l'avons vu il possède déjà un public important et la diffusion radiophonique permet d'élargir largement son audience auprès des auditeurs....
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même, si ces auditeurs radiophoniques ne peuvent pas savoir qu'ils n'écoutent pas le "vrai" John Lee Sonny Boy Wiliamson 1 ....
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Ces auditeurs entendent en fait, un certain Rice Miller, devenu pour la postérité le Sonny Boy Williamson que beaucoup admirent encore.
Vers la fin des années 1940, Sonny Boy Williamson I s'installe dans la ville de West Memphis, petite ville située dans l'état de l'Arkansas.
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West Menphis est dans la grande périphérie de la ville de Memphis, elle est prés des rives du fleuve Mississippi.
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Il habite dans une maison, accompagné de sa soeur avec son mari, Howlin Wolf, qui est entrain de mettre en place son nouveau groupe avec Floyd Jones.
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C'est aussi, à cette époque, qu'il commence une nouvelle émission pour la radio locale : la KWEN Radio de West Menphis, entre 1948 et 1950.
Sonny Boy ne va pas hésiter à ramener avec lui les musiciens qu'il a rencontré lors de ses nombreux Shows pour l'émission King Biscuit Time :
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Elmore James, Houston Stackhouse, Arthur "Big Boy" Crudup, et Robert Nightwak peuvent ainsi profiter des ondes de la radio KWEN.
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En 1948, comme nous l'avions déjà évoqué, l'assassinat de Sonny Boy Williamson I, celui qui est originaire de l'état du Tennessee,
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va fortement faciliter et éclaircir la carrière Rice Miller, Sonny Boy II, en lui permettant de ce fait d'avoir plus de lisibilité.
-Référence musicale 3 (en bas d'article) -
- Madame Lillian Mc Murry en 1950 (Source : C.R) -
Cette nouvelle "lisibilité" de Sonny Boy Williamlson II sur la scène musicale, explique en partie son tout premier enregistrement pour madame Lillian Mc Murry.
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Lillian Mc Murry est un personnage légendaire dans l'Histoire du Blues, c'est une femme charismatique et respectée comme implacable dirigeante d'entreprise.
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C'est tout simplement Lillian Mc Murry qui va découvrir le guitariste Elmore James, tout en produisant les premiers enregistrements de Sonny Boy Williamson II.
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Mais, cette dame est surtout connue pour avoir crée la compagnie de disque TRUMPET Records, un label mythique et légendaire pour la fondation du Blues.
Lillian Mc Murry va suivre, pas à pas, le début de la carrière de Sonny Boy Willialmson I , fidèlement jusqu'à la faillite de sa compagnie TRUMPET Records.
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Après la faillite de TRUMPET Records, Sonny Boy Wiliamson II se met en quête d'une nouvelle compagnie de disque, mais il ne va pas chercher longtemps ...
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En effet, grâce à Elmore James, Sonny Boy Williamson I rencontre très rapidement les frères Chess, propriétaires de CHESS/CHECKER Records.
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Ces derniers n'hésitent pas un instant à faire signer pour leur compagnie un contrat d'exclusivité, ils connaissent bien la valeur du Bluesmen.
Sonny Boy Williamson va être extrêmement fidèle au label des frères Chess, qui deviennent très proches, et à sa chère ville de Chicago.
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En effet, excepté un single enregistré pour ACE Records en 1956 ("No Nights By Myself" en face B avec "Boppin' With Sonny" en face B),
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Sonny Boy II enregistre toute son oeuvre musicale, de 1955 à 1965 précisément, pour la compagnie de disques CHESS/CHECKER Records.
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Il serait impossible de passer en revue l'immense travail effectué dans les studios d'enregistrement durant ces longues années de travail acharné :
Sonny Boy Williamson II va enregistrer près de 70 morceaux durant plus de ces 10 années pour le label des frères Chess :
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son premier single sort en 1955 ("Don't start me Talkin" et "All my Love in Vain") avec une entrée rapide dans les Charts,
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puis, la compagnie de Chicago sort enfin son tout premier Lp en 1959 ("Down and Out Blues") qui est lui aussi un franc succès.
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Après ses premiers succès, Sonny Boy Williamson II va connaître la reconnaissance internationale grâce à la consécration que va lui apporter l'Angleterre.
- Référence musicale 4 (en bas d'article) -
- Les frères Chess avec une partie de l'équipe CHESS Records (Source : CR) -
Sonny Boy Williamson II va, en effet, connaître la consécration grâce aux concerts qu'il va effectuer lors de l'American Blues Festival en Angleterre.
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L'American Folk Blues Festival est un festival musical qui va s'imposer rapidement comme un événement important :
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il va permettre, entre autres, à la musique Afro-Américaine de sortir de l'anonymat grâce à une série de concerts devenus mythiques.
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Ce festival va être mis en place, en 1962 pour sa toute première édition, par un publiciste Allemand véritable passionné de musique, Joachin-Ernst Bernt.
Joachin-Ernst Bernt à un rêve : il veut faire découvrir sa musique de prédilection, le Jazz et le Blues, par le biais de concerts de Bluesmen en Europe.
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Pour mettre en place son projet, il va être aidé par des producteurs et promoteurs, Horst Lippman et Frits Rau. qui comprennent tout de suite qu'il y à un "coup"...
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Le festival, et le contact avec les musiciens aux Etats-Unis, va être organisé, en grande partie, grâce à la précieuse contribution de Willie Dixon.
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A cette époque, au début des années 1960, Willie Dixon est déjà un musicien et un producteur incontournable pour la scène musicale de la ville de Chicago.
La "touche" du travail de Willie Dixon est omniprésente dans d'innombrables productions de Blues, il est tout simplement irremplaçable pour CHESS Records.
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Pour la petite histoire, Wille Dixon affirmera d'ailleurs lui-même "I Am The blues" lors d'un reportage journalistique sur l'histoire du Blues.
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Boxeur professionnel, de qualité, avant de devenir musicien, Willie Dixon va très vite composer un nombre incroyable de classique du Blues :
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"Hoochie Coochie Man", "Little Red Rooster", "Spoonful", "You Can't Judge a Book by the Cover" ... la liste est vraiment hallucinante !...
Willie Dixon est aussi un musicien charnière pour ces années là : c'est bien lui qui fait clairement le lien entre le Rock'nRoll et le Blues.
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Son travail de composition pour Chuck Berry et Boo Didley, entre autres, illustre parfaitement ce lien qu'il va établir entre ces deux genres.
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C'est donc Willie Dixon qui va préparer et faire voyager les Bluesmen en Europe pour l'American Folk Festival, dès 1962 lors du premier concert.
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Sonny Boy Williamson ne va participer à ce premier concert de l'American Folk Blues Festival, qui se déroule, entre autres, à Manchester, en Angleterre.
- Référence musicale 5 (en bas d'article) -
- Affiche commémorative American Folk Blues Festival (Source : BM) -
Le tout premier American Folk Blues Festival, en 1962, fait donc une série de concerts en Europe continentale.
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Les concerts ont lieu en France, à l'Olympia de Paris plus exactement, en Suisse, en Autriche, en RFA, puis en Angleterre.
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Dans cette première édition Sonny Boy Williamson II n'est pas encore intégré, la tournée est assurée par un incroyable ensemble de Bluesmen :
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John Lee Hooker, Menphis Slim, puis Sonny Terry & Brownie Mc Ghee, avec, bien entendu, Willie Dixon aux commandes de tout l'ensemble,
sans oublier Shakey Jake, T Bone Walker, Magic Sam, et, enfin, la très talentueuse chanteuse de Blues Helen Humes.
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Cette première tournée est un véritable succès : le public blanc découvre la source originelle du Rock'n'Roll , très en vogue en Europe.
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John Lee Hooker vend, lors de sa tournée en France, plus de 100.000 singles (!) de son titre "Shake it Baby"....
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Face au succèes retentissant de la première édition de l'American Folk Blues Festival, l'année suivante, en 1963, une autre tournée est organisée.
Cette fois là, Sonny Boy Williamson II est enfin de la partie, il ne veut pas manquer cette occasion, et Willie Dixon ne peut se passer du maître.
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C'est d'ailleurs à la suite de cette seconde édition que Hotrz Lippman et ses associés décident d'en faire un événement annuel.
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Lors de cette tournée de 1963, Sonny Boy Williamson II est accompagné par une impressionnante "équipe" de Bluesmen.
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Avec Lonnie Johnson, Muddy Waters, Big Joe Williams, Otis Spann, puis, Menphis Slim et Willie Dixon qui reviennent une nouvelle fois,
en rajoutant le fantastique guitariste Matt Murphy, avec une nouvelle chanteuse de Blues nommée Victoria Spivey.
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C'est lors de ces tournées en Europe, surtout en Angleterre, que Sonny Boy Williamson II va forger sa légende avec un look parfaitement étudié !
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Sonny Boy II se présente, sur scène, dans un costume sombre sur-mesure, lui donnant ainsi une silhouette incomparable,
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portant un Bowler Hat, sombre lui aussi, un parapluie (comme un parfait City Gent), et un petit attaché- case pour ranger ses harmonicas !...
- Référence musicale 6 (en bas d'article) -
- Sonny Boy Williamson II en 1965 (Source : AFBF) -
Ce look va d'ailleurs être une des marques de fabrique de Sonny Boy Williamson II en Europe continentale.
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Ses apparitions à la télévision en Angleterre vont littéralement fasciner le jeune public blanc impressionné par le charisme du Bluesmen.
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Cette période est particulièrement chérie et révérée par la culture Modernist : c'est en effet un moment crucial pour la jeunesse en Europe.
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L'American Folk Blues Festival représente bien ce "pont" établi entre deux mondes différents mais irrésistiblement attirés l'un par l'autre.
La liste complète des innombrables escouades de Bluesmen ayant participé aux festivals est trop importante pour toute la dérouler ici,
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mais, elle permet, néanmoins, de comprendre l'impact ressenti par la jeunesse face à la puissance de cette culture Afro-Américaine.
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C'est bien toute une jeunesse, dans toute l'Europe, qui est irrésistiblement attirée par cette nouvelle et fascinante culture Afro-Américaine.
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Car, en effet, pour nous Modernist, cette année 1963 est marquée par une rencontre mythique, restée éternelle, entre deux cultures.
L'élégant et talentueux Bluesmen en provenance du Deep South des Etats-Unis, Sonny Boy Williamson II,
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joue lors d'un concert, devenu justement légendaire, au Crawdady Club, petit établissement situé dans la périphérie sud de Londres.
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Le Crawdady, dont l'adresse est plus exactement dans la petite ville de Richmond, va donc voir ce concert avec groupe de jeune Anglais The Yardbirds.
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En fait, le groupe des Yardbirds vient tout juste de se former (2 mois avant exactement !!) sa prestation au Crawdaddy Club de Richmond avec Sonny Boy II.
Les Yardbirds, comme beaucoup d'autres groupes en Grande-Bretagne durant ces années là, est une formation musicale formée par de jeune blancs Anglais.
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Cette jeunesse est férue de musique Rhythm'n'Blues et Jazz : pour la petite histoire, c'est le surnom du grand Jazzman Charlie Parker, "The Bird",
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qui va incontestablement inspirer le fondateur du groupe, Keith Relf, en trouvant le nouveau nom, justement The Yardbirds, pour son groupe.
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En 1963, le groupe est composé du guitariste Anthony "Top" Tophman, ce dernier va vite être remplacé par le génial Eric Clapton, à la fin de cette même année ;
- Référence musicale 7 (en bas d'article) -
- Affiche de Concert 1964 (Source : RT) -
Le reste du groupe est composé par l'énergique batteur Jim Mc Carty, le guitariste Chris Deja, et enfin, le célébre bassiste Paul Samwell-Smith.
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Avec l'arrivée du musicien guitariste virtuose Eric Clapton, les Yardbirds s'impose immédiatement comme une des meilleures formation de Blues Anglais.
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L'Angleterre connaît, depuis quelque temps déjà, une vague de groupe totalement inspiré par la musique et la culture Afro-Américaine.
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Alexis Korner, chanteur et harmoniciste virtuose peut être considéré comme un précurseur et surtout un partisan très prosélyte de la musique Blues.
Nous n'en disons pas plus sur ce personnage central .... nous lui consacrerons un hommage spécial, sous la forme d'un article pour le Cercle Modernist.
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La rencontre entre ces jeunes Anglais , très admiratifs, et Sonny Boy Williamsom II va être incontestablement un moment très fort pour la carrière du groupe.
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Sonny Boy Williamson II va jouer avec d'autre groupes en Angleterre, il va même devoir refuser certaines collaborations : son agenda est trop plein ...
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Il va littéralement imprégner l'île britannique de son Blues profond, les héritiers vont être nombreux à perpétuer la force et la puissance de sa musique.
Durant toute ces années, Sonny Boy Williamson II va enregistrer un nombre incalculable de classiques, de chef d'oeuvre de la musique Afro-Américaine.
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Le dernier single, sorti de son vivant (!), est le "Bring It On Home", de 1965, toujours pour son label de prédilection CHECKER Records.
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C'est bien simple, la plupart des morceaux enregistrés pour CHECKER Records vont vite devenir des classiques incontournables de Blues.
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Sonny Boy Williamson II peut être considéré, à juste titre, comme l'incontestable "King Of The Delta Blues Harmonica".
N'oublions pas qu'il va amplifier son harmonica prés de 6 années (!) avant que Muddy Waters ne fasse de même avec sa guitare.
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Sonny Boy Williamson II est tout simplement considéré comme la toute première Star Afro-Américaine du Deep South des Etats-Unis !
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Mais, Sonny Boy II va surtout être la grande Star du label CHECKER, ses ventes de disques vont même surpasser les vedettes du label de Chicago.
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En effet, avec des morceaux comme "Don't Start Me Talking", "Keep It To Yourself", "Born Blind" ou "Help Me" le Bluesmen explose les ventes du label.
- Référence musicale 8 (en bas d'article) -
- Affiche de concert en 1958 (Source : BM) -
Le morceau "Help Me" va, par exemple, permettre à CHECKER Records de distribuer le morceau sur tout le territoire des Etats-Unis :
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pour se faire il est sorti par ATLANTIC Records .... avant d'être repris par PYE Records pour une distribution en Angleterre....
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L'oeuvre de Sonny Boy Williamson se distingue par la finesse de ses textes mise en exergue par son incroyable maîtrise de l'harmonica.
Pour Willie Dixon, Sonny Boy Williamson II est le meilleur des harmonicistes "Little Walter est un grand harmoniciste, mais Sonny en est un d'enfer !"
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Mais, en fait, pour Willie Dixon, et tous les autres Bluesmen également, le plus grand harmoniciste est plutôt Big Walter Horton.
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Big Walter Horton est clairement l'harmoniciste de référence pour tous les Bluemen du Delta, c'est lui le maître incontesté de l'harmonica.
Big Walter Horton va être, à partir de 1952, l'harmoniciste officiel du groupe de Muddy Waters, il va dominer la scène musicale de Chicago.
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Mais, c'est une autre Histoire .. que nous aurons très prochainement le plaisir de développer dans la rubrique "Blues" du Cercle Modernist.
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Comme nous l'avons souligné auparavant, pour Sonny Boy Williamson II c'est aussi sa propre personnalité qui marque le public.
Car, en plus de son allure vestimentaire particulièrement élégante et soignée, il avait un caractère colérique et sacrément violent :
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comme les autres Bluesmen, il a la mauvaise habitude d'avoir sur lui un pistolet, et/ou un couteau.... il ne faut chercher Sonny !...
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Cela ne va pas empêcher notre harmoniciste de trouver la mort dans un lit, après une crise cardiaque totalement foudroyante !
- Logo CHECKER Records (Source : CR) -
Après son dernier voyage en Angleterre, en 1964, Sonny Boy Williamson II décide de se réinstaller aux Etats-Unis, dans l'état de l'Arkansas.
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En effet, Sonny Boy Williamson II reprend son ancienne et fameuse émission King Biscuit Time pour la radio KFFA dans la ville d'Helena.
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L'émission de la radio KFFA King Biscuit Time est toujours fortement appréciée par le public du Sud des Etats-Unis.
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Sonny Boy Williamson II est désormais une vedette, il est content de retrouver son pays natal, il est entouré par sa famille et ses amis proches.
Malheureusement, Sonny Boy Williamson II va être retrouvé mort dans son lit, vers midi exactement, le 25 Mai 1965.
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Ce sont les musiciens de la station de radio KFFA qui vont le trouver, alors qu'ils le cherchent justement pour débuter une émission.
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Il semble que le musicien ait succombé à une crise cardiaque foudroyante, un décès qui va laisser son entourage surpris par cette soudaine disparition.
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C'est madame Lillian Mc Murry, illustre propriétaire de la compagnie de disques TRUMPET Records, qui va faire son éloge funèbre.
- (Source : 75 M.N.S) -
Ses funérailles rassemblent une grande partie de la famille du Blues, qui perd un de ses plus grand représentant.
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Ce grandiose enterrement va se dérouler sous la forme d'un concert à son hommage,
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au sein du Funerarium de Tutwiller, dans son chèr état du Mississippi, en mai 1965.
Avec sa disparition, Sonny Boy Williamson II laisse une place vacante à jamais dans le paysage musical.
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Le Blues ne retrouvera pas un harmoniciste aussi talentueux, doublé d'un personnage tout autant charismatique et attachant.
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La culture Modernist à tout de suite reconnu Sonny Boy Williamson II, dès son premier voyage en Angleterre.
Sonny Boy Williamson II est effectivement très vite considéré comme un Bluesmen de premier ordre.
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Un des nouveaux grand et incontournable personnage de cette musique Afro-Américaine appelée le Blues.
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Une musique que tout Modernist privilégie particulièrement, depuis plusieurs générations maintenant.
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Effectivement, le Blues représente clairement un des fondements musicaux de notre culture.
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Le Blues Afro-Américain est un style musical pur et totalement authentique,
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il nous remémore tout simplement, et salutairement, les vraies racines musicales !
Alexandre Saillide-Ulysse.
75 M.N.S ®
Sources :
- Patrick Bard et Patrick Raynal "Blues Mississippi Mud" - Editions La Martinére, Paris, 1993
- David et Gérard Herzhaff "Le livre de l'Harmonica" - Editions Fayard, Paris, 2003
- Bertrando Goio "Sonny Boy Williamson II : l'ultimo poeta del Blues", Editions Tipografia Gariazzo, Italia, 2003.
Références musicales :
- Sélection 1 : Sonny Boy Williamson II "Cool Cool Blues" - TRUMPET Records (139) - 1951
- Sélection 2 : Sonny Boy Williamson II "Nine Below Zero" - TRUMPET Records (166) - 1951
- Sélection 3 : Sonny Boy Williamson II "Don't start me talkin" - CHECKER Records (824) - 1955
- Sélection 4 : Sonny Boy Willialmson II "Temperature 110" - CHECKER Records (956) - 1960
- Sélection 5 : Sonny Boy Wiliamson II "Help Me" - CHECKER Records (1036) - 1963
- Sélection 6 : Sonny Boy Williamson II "The Goat" - CHECKER Records (943) - 1960
- Sélection 7 : Sonny Boy Williamson II "Bye Bye Bird" - CHECKER Records (1036) - 1963
- Sélection 8 : Sonny Boy Williamson II "Bring it On Home" - CHECKER Records (Special EP) 1966
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